Agora CMS 2016, l’événement français de la gestion de contenu

Aujourd’hui, je vous propose un rapide compte rendu sur Agora CMS, « le » rassemblement des acteurs de la scène CMS française qui s’est déroulé le 1er avril dernier à Paris.

La Key Note

Présentée par Marine Soroko :

Un bel avenir

Les CMS représentent une part croissante de l’environnement web, seuls 60% des sites n’utilisent pas (encore) de CMS et parmi les utilisateurs, on compte une majorité écrasante de WordPress (59% des CMS) suivi d’une belle montée en puissance de Drupal.

Les CMS ont un bel avenir devant eux avec un gros potentiel d’évolution car selon Marine, nous entrons dans une ère de « transformation digitale ». Ils deviennent le cœur de business des entreprises et s’affranchissent de leur condition de simple gestionnaire de contenu pour devenir des CMF ou des portails. Ou dit autrement, ce sont les futurs chefs d’orchestre de l’informatique de votre entreprise.

Le futur nous attend

Le futur du CMS, c’est pèle-mêle :

  • le big data,
  • l’Internet des objets (IoT),
  • les blockchains (information sécurisée à la sauce Bitcoin),
  • l’IA,
  • l’hyper-spécialisation des compétences informatiques,
  • la fin des simples CMS au profit de hubs digitaux aux compétences plus larges,
  • etc.

Enthousiasmant, mais c’est aussi le futur de tout le web.

Retour d’expérience sur différents CMS

L’occasion de découvrir quelques CMS appréciés par les développeurs :  eZ Publish, Typo 3 ou Rubedo.

On nous a conseillé de bien choisir le produit le plus en adéquation avec les besoins du client. Cela va sans dire, mais parfois une DSI souhaite imposer son produit phare et cela va alors mieux en le disant.

En pratique, voici les 6 question que notre conférencier nous invite à nous poser :

  1. A qui mon site est-il vraiment destiné ?
  2. Quels sont les rôles dans l’équipe métier ?
  3. L’équipe projet maîtrise-t-elle la solution ?
  4. Quels sont les besoins techniques complémentaires ?
  5. Quelle est l’infrastructure envisagée ?
  6. Le CMS réduit-il le coût du projet ?

Drupal VS. Wordpress

Cette conférence visait à nous présenter les communautés des deux plus gros CMS du marché. Comme vous le savez probablement, ces deux derniers sont libres : il sont donc utilisables à loisir et les sociétés qui les ont conçus se financent grâce à la vente de leur expertise.

WordPress

WordPress est géré par la WordPress Foundation dont la mission est de garantir qu’il restera utilisable par tous dans l’esprit de la communauté Libre. C’est cette philosophie qui a permis une adoption rapide : WordPress, c’est aujourd’hui 25% des sites mondiaux et 63% des CMS. A côté, WP est aussi exploité commercialement par la société Automattic qui gère notamment le fameux WordPress.com (mais aussi Gravatar, Jetpack ou un concurrent de Prestashop : WooCommerce).

Principal défaut de WP, il manque d’une gouvernance claire.

Drupal

Drupal fonctionne de la même façon, le produit est libre et la communauté est dynamique. L’approche est plus technique que pour WP (qui lui fonctionne « out of the box ») et nécessite des compétences techniques (Symphony, POO).

Meetups

Pour ceux qui souhaitent s’investir dans les communautés, sachez que nos deux amis organisent régulièrement des meetups dans toute la France (voir quelques rencontres ici : WordPress, Drupal).

Si vous souhaitez devenir membre d’une communauté libre, elles sont très ouvertes et ont besoin de vos compétences, que vous soyez un développeur chevronné, un bon traducteur ou un rédacteur de documentation.

Applications mobiles et CMS

On peut résumer l’aspect technique de cette session par : « Faites des web-services ». Il faut en effet découpler les interfaces et l’accès aux données en rendant ce dernier accessible via des API REST (ou autres). Ainsi, vous n’êtes pas dépendant du client qu’il soit web ou  mobile.

Lorsque vous développez une application mobile, n’oubliez pas de tirer parti de ses avantages comme la géolocalisation (« De superbes bottes vertes dans un magasin à 50m ! »), les notifications, les beacons, (blutooth, NFC…) ou encore l’Internet des objets.

UX et CMS

L’UX, c’est un de ces mots nouveaux, désignant un métier nouveau : le spécialiste de l’expérience utilisateur (ou User eXperience, quand on parlait d’ultra-spécialisation plus haut…). C’est un sujet fort intéressant sur un aspect totalement subjectif : l’interaction avec les humains (ce que tout bon nerd redoute).

Notre oratrice, Gwennola Pierre nous résumait ainsi dans ses slides quelques conseils pour la tenue d’un site d’e-commerce :

  • Regrouper les produits qui vont ensemble (par produits, par prix…)
  • Une icône = une signification
  • Une couleur = une signification
  • Ne pas hésiter à utiliser des filtres pour segmenter les choix
  • Faciliter l’accès aux action principales (mettre au panier, payer…)
  • Au contraire, compliquer l’accès aux actions à risques (supprimer, annuler…)
  • Signaler tout changement en montrant la différence (liens visités, prix, promotions…)
  • Créer des regroupements (numéros de téléphones…)
  • Privilégiez la surface signifiante pour les informations importantes
  • Utilisez les images qui ont plus d’impact (notamment des humains)
  • Evitez le parasitage

Hacking

Après avoir entamé la conférence de Microsoft et son insupportable commercial de luxe, je me suis replié sur la session Sécurité. On en retient que la plupart tous les CMS portent en eux une petite faille démoniaque qui n’attend que son exploitation. C’est pourquoi, on nous rappelle de nous tenir à jour mais aussi de s’informer grâce notamment au site CVE Details. Vous y découvrirez que votre CMS favori est bourré de failles XSS ou qu’il peut être violé par injection SQL.

Le conférencier apporte cependant un message d’apaisement en rappelant que la plupart des failles viennent des modules externes. Il est donc bon de limiter les plugins au minimum nécessaire.

Il est aussi bon d’insister sur le fait qu’investir un peu en sécurité durant le développement est bien moins coûteux que d’être victime de piratage en production. Pensons-y, c’est le meilleur argument face à un client réticent.

Un peu de marketing

Pour faire la promotion d’un site, on nous a essentiellement présenté des règles de bon sens et je retiendrai :

Utiliser la longue traîne pour l’indexation : il s’agit des mots clés permettant de vous démarquer. En effet, si vous n’êtes pas un ténor du secteur, il y a peu de chances que vous apparaissiez dans les premiers résultats pour le terme « Assurance ». Qu’à cela ne tienne, utilisez des mots clés qui décrivent plus précisément votre spécialité : « Assurance quad vexin ». Vous drainerez quelques visiteurs ravis de voir que vous répondez parfaitement à leur besoin.

Ne pas se centrer sur soi-même. On a tendance à vouloir parler beaucoup de soi, ce qui n’intéresse pas (du tout) les utilisateurs.

SEO et CMS

Ici, il s’agissait de parler de l’optimisation du référencement (SEO) dans les CMS. On se rend bien compte qu’il est difficile pour eux d’être réellement SEO friendly, il faut alors effectuer quelques règlages pour obtenir ce que l’on souhaite.

C’était également l’occasion de revenir sur quelques concepts techniques obscurs du référencement à ne pas négliger :

  • Balises lang et hreflang : lorsque cela est connu, précisez la langue du contenu et de la cible du lien.
  • Balises rel=prev / rel=next : permet de consolider un contenu paginé.
  • En-tête X-robots-tag : il s’agit d’une alternative à la balise meta robots particulièrement utile lorsqu’il faut charger un document non HTML (pdf, doc…) qui ne pourra pas possèder de balises meta.
  • Balises rel= »author » et rel= »publisher » : elle ne sont pas si obsolètes qu’il n’y parait, les moteurs de recherche les utilisent toujours.
  • Balise rel=amphtml : une balise qui indique un contenu allégé dédié aux mobiles (sans doute voué à tomber dans les limbes du développement en l’état)
  • Schéma.org et les micro-données : Les moteurs prennent désormais en charge le web sémantique afin de leur permettre de percevoir le type de contenu qu’ils indexent.

Pour conclure

Une journée intéressante et instructive. J’espère vous avoir donné quelques points à creuser à défaut de les avoir détaillés. Bonne continuation à tous et merci aux organisateurs ainsi qu’aux exposants pour cette journée (et le renard en peluche) !

Quant à nous, nous posterons bientôt un article sur un autre CMS : Umbraco.

Sources et références

Suivez-nous

2 réflexions sur « Agora CMS 2016, l’événement français de la gestion de contenu »

  1. Il n’est pas si difficile de bien travailler le référencement naturel avec un bon SEO et un bon CMS. Là où c’est plus plus difficile, c’est quand on utilise des templates gratuites qui comprennent plein d’erreurs que certains webmaster ne détectent même pas.

Les commentaires sont fermés.